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Décès de Nelson Mandela: Portrait d'un militant, d'un combattant, d'une icone

«Madiba», comme l’appelaient affectueusement les Sud-Africains en référence à son nom clanique, a arrêté de combattre. Car les héros meurent aussi, et à 95 ans, Mandela était un homme affaibli, il souffrait d’une infection pulmonaire. Mi-novembre, son ex-femme Winnie Madikizela-Mandela déclarait  au journal sud-africain The Sunday Independent que Mandela n’était pas capable de parler, et «communiquait par signes». Il s’est éteint ce soir jeudi 6 décembre 2013 à 95 ans à son domicile de Johannesburg.

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Ses apparitions publiques étaient devenues rares depuis qu’il avait décidé en 2004 de se retirer de la vie publique. En avril dernier, les dernières images de lui, filmées à l’occasion d’une visite de l’actuel président sud-africain, Jacob Zuma, montraient déjà un Mandela absent, calé dans un fauteuil, le visage figé comme un masque, alors que ses visiteurs riaient à ses côtés. Depuis janvier, il avait dû quitter sa résidence dans son village natal de Qunu, au Transkei, pour s’installer de façon permanente dans sa maison de Johannesburg, d’où il pouvait être plus facilement hospitalisé.

VINGT-SEPT ANS DE PRISON

Sa disparition prive le monde d’un des derniers grands leaders charismatiques et visionnaires. Certains se souviendront avant tout de l’homme qui a évité une guerre civile à son pays, en tendant la main aux anciens oppresseurs blancs, lesquels l’avaient pourtant maintenu en prison pendant vingt-sept ans, de 1963 à 1990. D’autres rappelleront qu’il est devenu, le 27 avril 1994, le premier président noir d’un pays qui fut longtemps le plus raciste du monde et que son «long combat pour la liberté» (titre de son autobiographie parue en 1995) prouve que la résistance est toujours payante.

L’homme avait ses défauts et ses faiblesses, «il n’était pas un saint», rappelait ainsi la semaine dernière Christopher Till, le directeur du Musée de l’Apartheid à Johannesburg, lors de l’inauguration de l’exposition que la mairie de Paris consacre en ce moment au héros sud-africain. Mais son destin exceptionnel incarne la force de l’espoir et la capacité de l’action politique à transformer une société. Deux vertus qui justifient la ferveur qu’il a suscitée de son vivant et le chagrin que provoque sa disparition, faisant mentir le prénom que ce fils d’une famille royale du Transkei rural a reçu à sa naissance le 18 juillet 1918 : Rohlilala, qui signifie «celui qui crée des problèmes».

C’est son institutrice à l’école primaire qui décidera de l’appeler Nelson à une époque où, bien avant l’apartheid, l’Afrique du Sud était déjà dominée par la ségrégation raciale et le mépris de la culture africaine. C’est le refus de cette aliénation et de la fatalité d’une société hiérarchisée selon les races qui constitueront le moteur de sa révolte. Elle s’impose dès son arrivée à Johannesburg où, étudiant brillant, il débarque après avoir fui le Transkei pour échapper à un mariage arrangé. Devenu le premier avocat noir du pays, il rejoint en 1944 le Congrès national africain, l’ANC, le plus vieux parti africaniste du continent qu’il va vite pousser à des actions plus radicales pour contester la domination blanche.

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06/12/2013
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