Les news du Faso

Le Burkinabè développe depuis quelques années déjà, une certaine défiance de l’autorité de l’Etat. On rechigne à payer les taxes, on montre toujours les muscles après un procès, on brûle et saccage, lorsqu’on n’est pas content…L’Etat semble impuissant face à certaines dérives et donne parfois l’impression de vouloir ménager la chèvre et le chou. Et à y voir de près, tous ces actes d’incivisme ont des causes connues de tous et autour desquelles l’autorité continue de tournoyer. L’impunité, l’injustice ou la justice à deux vitesses comme disent certains, la corruption sont souvent citées.

Du reste, celles-ci ont été évoquées lors du forum sur le civisme organisé les 30 et 31 mai derniers pour exorciser cette fracture sociale. A savoir maintenant comment s’y prendre, parce que bien avant ce forum, le Collège de sages avait diagnostiqué ces maux au début des années 2000, sans oublier les rapports d’institutions nationales et internationales, des ONG. Autrement dit, les deux jours de conclave ont permis aux 400 forumistes de pondre sept recommandations pour, disent-ils, façonner « des Burkinabè plus responsables ». L’initiative est louable, mais n’est-il pas un peu trop tard pour guérir la plaie ? Dans l’immédiat, cela est difficile car la tâche, il faut le dire, s’annonce dure, très dure même. La question qui se pose, c’est par qui, quand et comment commencer les sanctions, lorsque des auteurs de crimes de tout genre, cités et connus de tous, courent toujours nos rues ? Ces populations de l’intérieur du pays, ces fonctionnaires qui n’arrivent pas à joindre les villes pour leurs salaires pendant l’hivernage, ces populations qui regardent Ouagadougou où émerge une minorité de nantis ? Que dire de ceux qui ont les leurs en prison pour simple vol de portables, poules…alors que les détourneurs ........ Lire sur sidwaya.bf