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Depuis près de trois mois, un côté du pont de la rue 17.45 de Sarfalao au secteur 17 de Bobo-Dioulasso a cédé sous la pression des eaux. Au regard des lenteurs administratives, les riverains se sont résolus à reconstruire eux-mêmes le pont.

Trois mois donc et les populations sont dans l’attente d’une réaction de la commune qui ne pipe mot. Trois mois et le côté du pont qui a cédé s’effrite doucement au point de partir totalement. Les riverains décident alors de prendre en main les choses pour prouver leur citoyenneté. Ils décident de s’organiser et de se cotiser, chacun pouvant donner ce qu’il peut (gravillon, pierre sauvage, sable, ciment, argent) et surtout son expertise (maçon et main-d’œuvre) pour sauver la situation. Ils ont enfin entamé les travaux de leur pont, dimanche 1er septembre 2013, en attendant la réhabilitation promise par la commune. C’est un travail à la chaîne que les populations riveraines de la rue 17.45 du quartier Sarfalao de Bobo-Dioulasso ont entamé la réfection du pont. Mobilisées à l’image des travaux communautaires, elles sont sorties nombreuses pour refaire elles-mêmes leur pont. Adama Téra, commis à la mobilisation, confie que les populations ont attendu en vain les maires qui sont pourtant venus faire le constat de l’état du pont. « Un entrepreneur que la mairie a envoyé nous a confié qu’il faut attendre la fin de la saison des pluies pour débuter les travaux, pourtant nos enfants vont aller bientôt à l’école », a-t-il soutenu. Mis devant le fait accompli, l’arrondissement n°5 a finalement mis à leur disposition trois tonnes de ciment, des agrégats et des agents communaux pour aller chercher des buses qui étaient à d’autres niveaux pour renforcer un tant soit peu ce pont. Le maire du 5e arrondissement de Bobo-Dioulasso, Seydou Sanou a donc salué cette « maturité d’esprit » des populations tout en promettant que le pont sera refait par la commune à la fin de la saison des pluies.