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Il interpelle la présidente du CSC sur les furums des internautes

La liberté d’expression est un droit fondamental qui permet aux individus de parler et d’écrire sans contrainte sur les sujets de leur choix mais en étant responsables de leurs affirmations. L’homme étant un « animal politique » selon Aristote, la  vie en société doit tenir compte des autres et impose de ce fait  que la liberté soit relative. Ainsi  la  Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789 en son article 4  énonce    que « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (…) ».  Et  l’article 11 de cette Déclaration  prévoit : «La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme. Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi». L’article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme précise : «L’exercice de ces libertés comportant des devoirs ou des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire».
C’est partant de l’ensemble de ces textes que les lois en matière de presse ont été votées dans les pays démocratiques. Et aujourd’hui la démocratie dans un Etat se mesure à l’aune de sa liberté de presse.
Au Burkina Faso, c’est un truisme d’affirmer que la liberté de presse est une réalité. Mais ces derniers temps, cette liberté est en train de devenir une liberté sauvage au regard de l’attitude de certains médias qui fonctionnent au mépris des règles éthiques et déontologiques. Nous en voulons pour preuve, la gestion du forum des internautes. Ce forum qui aurait dû être une tribune de débats démocratiques est devenu une foire d’insultes, d’injures, d’incitation à la haine, à la violence et pire d’incitation au soulèvement populaire ou au coup d’Etat concernant la situation socio-politique que nous vivons en ce moment. Nous assistons aujourd’hui à un  grave recul en matière d’expression de la liberté. Nous assistons dangereusement à une sorte de pensée unique, à un terrorisme intellectuel qui ne dit pas son nom car chaque fois qu’un citoyen tient un discours favorable au Président Blaise Compaoré, il est tout de suite traité de tous les noms d’oiseaux. Pourquoi diantre devons-nous avoir les mêmes points de vue que l’opposition?  Est-ce un crime que d’être favorable au référendum et à la modification de la clause limitative du nombre de mandat présidentiel?  Voltaire disait ceci: « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ». C’est cela la démocratie et la démocratie, c’est aussi le respect de la Loi fondamentale. Autant la Constitution burkinabè limite le mandat présidentiel à deux autant elle permet de modifier l’Article 37. Nier cela n’est pas une attitude démocratique.  Mais  à lire les internautes et à écouter les commentaires de certains de nos concitoyens, Blaise Compaoré doit partir y compris par la violence…

Ailleurs, les propos haineux à travers les médias ont créé des crises socio-politiques qui ont fait des milliers de morts et de déplacés.
Il faut donc avoir la sagesse de modérer ses propos pour un Burkina de paix et de stabilité.
Madame la présidente du CSC,
Ce coup de cri pour vous interpeller sur votre rôle de régulation de la presse écrite et audio-visuelle. Nous savons que vous prenez très au sérieux la question puisque vous avez initié plusieurs  rencontres sur cette problématique. Si certains parce qu’ils roulent pour des chapelles politiques défendent leur point de vue, qu’ils permettent aux autres d’exprimer le leur. C’est aussi ça la démocratie. A défaut, le Conseil Supérieur de la Communication doit agir en appliquant simplement ses propres textes.

Franck Tiendrebeogo Ingénieur Informaticien

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05/04/2014
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